RAPPEL CHRONOLOGIQUE
1827 : Mr Rocher ouvre un atelier de joaillerie à Paris
1869 : Jean-Baptiste Noury prend la direction de l’atelier, qu’il nomme Maison Noury
1873 : La Maison participe à l’expositions de Vienne
1878 : La Maison participe à l’exposition de Paris et reçoit une médaille


1883 : Georges Mauboussin neveu de Jean-Baptiste Noury et apprenti dans sa Maison en reprend la direction
1922 : La Maison Noury devient la Maison Mauboussin

PÉRIODE ART DÉCO
Cette période a été baptisée Art Déco à l’occasion de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Les inspirations de ce style sont nombreuses et multiculturelles (Égypte, Inde, Asie, Amérique, Afrique notamment). L’art déco met fin aux lignes fluides de l’Art Nouveau et se dépouille des ornements superflus pour ne conserver que l’essence des lignes nettes et géométriques ; ainsi la figuration entre dans les créations. La mode féminine s’empare elle aussi de cette simplification des lignes rimant avec plus de confort et de liberté. Cette liberté ce ressent dans les modes vies mais aussi dans les innovations qui sont multiples à cette époque notamment pour correspondre aux nouveaux besoins et envies. Les joailliers s’emparent de ces nouveautés et les intègrent à leurs créations ce qui donne lieu à l’apparition de nouvelles techniques et matériaux. Ainsi, cette période permet l’avènement du platine, de la laque, des perles de culture. Les techniques sont elles aussi perfectionner, désormais les pierres calibrées viennent souligner une ligne, ce qui conduit aussi à l’apparition de nouvelles tailles comme le trapèze, demi-lune ou encore triangle et de nouvelles pierres ornent les créations telles que le corail, le jade, le cristal de roche, le lapis-lazuli, la turquoise ou encore l’agate aux côtés de pierres précieuses plus classiques à l’image du diamant.

À l’aune du renouveau initié au cours de la période Art Déco, rompant nettement avec le passé, la Maison Mauboussin (sous la direction de Georges Mauboussin) se dirige vers l’affirmation d’une identité forte qui est marquée par de profondes mutations.
Ces mutations sont multiples et se retrouvent à tous les niveaux de la maison, révisant l’organisation même de la maison et insufflant un rôle didactique aux Maisons.
C’est ainsi qu’en 1923 Georges Mauboussin installe la Maison dans des nouveaux locaux rue de Choiseul.

Ces nouveaux locaux, spacieux, réunissent en un seul lieu, les ateliers de chaque professionnel intervenant dans la confection des pièces à savoir les dessinateurs, lapidaires, diamantaires, joailliers, sertisseurs et polisseurs permettant de contrôler chaque étape de fabrication ; mais aussi des salons de vente et d’exposition.
La présence de salons d’exposition a permis d’accroître la renommée de la Maison Mauboussin tout en lui conférant un rôle didactique. Les expositions étant ouvertes au public ainsi qu’aux professionnels y compris ceux de la presse cela permet d’assurer une promotion publicitaire à la Maison mais aussi de rendre plus accessible ce domaine. Chaque exposition a une thématique propre, il y eu trois expositions :
- 1928 sur l’émeraude, intitulée : L’Émeraude dans la joaillerie
- 4 juin 1930 sur le rubis, intitulée : Le Rubis lumière de joie
- 16 juin 1931 sur le diamant, intitulée sobrement : Le Diamant
La première exposition de 1928 rassemblait 235 pièces dont une à valeur historique qui est l’émeraude de 24 carats que Napoléon avait offert à Josephine. Chaque exposition, pour lesquelles la Maison réalise des plaquettes illustrées, est couronnée de succès et est relatée dans les journaux.
« Son emploi des pierres dures (est qualifié) comme ingénieux et vif ».
Vogue, 1925 suite à l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris
Suite à l’exposition consacrée au rubis, Maurice Dauzalle parle d’ « intelligence en mouvement ».
L’Illustration, 1930